HERMES ▬ J'ai un nom de marque de gonzesse et alors ? ♠

HERMES OHLAND DERKITCH « Putain, j’vois ici les hommes les plus forts et les plus intelligents que j’aie jamais vu. J’vois tout ce potentiel, et j’le vois gâché. » (c) credit _ Psychoze

♦ Je m'appelle Hermès Derkitch mais l'on me surnomme plus fréquemment H ou Derkitch. Je suis née le 25 novembre à Paris. Aujourd'hui , je suis âgé de 24 ans et je suis psychologue. Je suis veuf et je fais partis du Personnel. ♥ CONNAITRE LE DOC Il est jeune et c'est pour cela qu'on l'a recruté Il est accro au café Sa femme est morte il préfère dire qu'il est divorcé Il va tombé amoureux

♣ « C'EST TOUTE UNE HISTOIRE »

« Hermès ? Oui c'est une bonne idée ! » S'exclama doucement Beth en caressant son ventre déjà bien arrondit par le petit être qui grandissait en elle, elle sourit tendrement en embrassant son compagnon allongé auprès d'elle. Robert la serra contre lui et posa tendrement sa main sur le ventre de la femme qu'il aimait. « Mais pourquoi Ohland en deuxième prénom ? » Demanda t-elle en posant sa main au dessus de celle du jeune homme.

Robert sembla peser le pour et le contre, il ne lui avait jamais vraiment parlé de sa famille, de son passé, non pas qu'il n'eut pas confiance en elle mais parce qu'il était trop fier pour admettre ses erreurs. « C'est le prénom de mon père. » Il ne le sut jamais mais c'est avec cet aveu qu'il scella le destin de son fils.

Robert ne remarqua pas le sourire satisfait de Beth, il était bien le fil des Derkitch... Finit la vie de danseuse, les galères, les problèmes de loyer ! Bonjour la vie de château ! Comme pour répondre à l'enthousiasme de sa jeune mère, le bébé, Hermès se corrigea t-elle mentalement, lui donna un coup de pied...

[...]

Jeanne Lebrun était une ancienne institutrice, à le retraite depuis une vingtaine d'année, elle se rendait utile en s'occupant des enfants de l'immeuble dans lequel elle s'était installée à la fin de sa carrière Rue Pigalle, le quartier des prostituées. Etrange pour une vieille femme me direz vous, mais Jeanne était de ces femmes qui s'étaient dévouées toute leur vie aux autres, négligeant leur vie. Elle était et avait toujours vécut seule, sa vie c'était les enfants, aussi n'était-il pas si étrange de la voir s'installer dans un quartier où les naissances indésirées pullulaient. Pourtant, Hermès avait été désiré, pensa t-elle en berçant le petit bout de chou qui s'époumonait entre ses bras tandis que ses parents se disputaient dans le salon. Jeanne Lebrun avait fait la connaissance de Robert peut après que le jeune anglais soit arrivé en ville, il avait aidé la vieille femme à monter ses courses jusqu'au sixième étages (sans ascenseur), depuis elle le considérait comme son fils, il était toujours là quand elle avait besoin de lui, il passait la voir chaque jour... Elle ne l'avait jamais vu aussi heureux que le jour où il était venu lui annoncer qu'il allait être père, il rayonnait. Et pourtant, depuis la naissance de Hermès le couple se déchirait, les choses s'étaient dégradées entre eux, tensions, disputes régnaient sous leur toit. La raison ? L'argent. Beth était une jeune femme vénale, intéressée, Jeanne l'avait toujours vu, toujours su, mais elle n'avait pas voulut l'avouer à Robert, il semblait si heureux...

« Tu ne peux pas t'en aller ! » Jeanne n'avait pas remarqué que le silence s'était brusquement abattu sur l'appartement, il la gêna tout autant car à présent que le silence était revenu, elle les entendait distinctement, tout aussi surpris qu'elle par le silence Hermès cessa de pleurer, ahurit.

« Tu ne peux pas partir. Tu ne peux pas abandonner ton fils. » Jeanne sentit sa gorge se nouer à ses mots.

« Tu n'as pas d'argent ? Alors moi je n'ai pas de fils, juste mon cul pour survivre. » La porte claqua, les pleures stridents de Hermès envahirent à nouveau le silence.

L'enfant ne le savait pas encore mais il venait de perdre sa mère... et son père.

[...]

« Robert ! » Henri se tenait dans l'embrasure de la porte de demeure familiale anglaise, échevelé, et encore passablement endormit, la nuit était tombée depuis des heures. Robert resserra son étreinte sur Hermès qui s'agitant dans son sommeil tendit sa petite main la posant sur la joue mal rasée de son père, aussitôt l'enfant s'apaisa, soupira de bien être et se rendormit, trois mois, il n'avait pas plus de trois mois. Les yeux d’Henri ne pouvaient se détacher de cette petite main posée sur la joue de son frère. « Viens ne reste pas dehors ! Hélène ! » Appela t-il en s'effaçant afin de laisser entre son frère.

Lorsque la jeune femme arriva dans le salon, Robert se tourna vers elle, le regard éteint, emplit d'une tristesse infini, Hélène remarqua alors le petit paquet de linge entre ses bras puissants. Elle s'avança jusqu'à ce beau frère qu'elle voyait pour la première fois, en la voyant s'approcher Robert desserra sa puissante étreinte autour de son fils, Hélène plaça ses bras en berceau pour accueillir l'enfant endormit. Robert le déposa entre ses bras mais ne relâcha pas tout de suite son fils, tenant toujours Hermès il demanda en français d'une voix roque, brisée.

« Tu veilleras sur lui ? »

« Comme sur mon fils. » Répondit-elle dans la même langue, elle ajouta cependant en anglais après avoir réussit a capté son regard pour la première fois. « I promess you... »

Robert relâcha Hermès, et s'éloigna de quelques pas vifs, l'enfant ouvrit alors les yeux pour la première fois depuis son arrivée en Angleterre, réveiller par le changement de bras et la tiède chaleur des bras de Hélène. Deux grands yeux bleus la fixèrent soudainement, des yeux magnifiques, le petit tendit sa main, la posa dans le creux de la gorge de sa tante, soupira et se rendormit rassurée par la présence de celle qui serait pour lui une mère. Robert se détourna. Il ne serait jamais un bon père, alors à quoi bon ?

[...]

« Hermès ! Hermès ! »

Hélène arpentait la demeure ancestrale de la famille, appelant le petit garçon depuis près d'une heure. Soixante minutes plus tôt les trois enfants étaient en train de jouer dans le salon, Hélène avaient détourné les yeux une fraction de seconde, mais Hermès avait su profiter de son inattention. Cet enfant était aussi hyper actif que son père, il avait la bougeotte, et dire qu'il n'avait que six ans et qu'a lui seul il épuisait la jeune mère. Penser à Robert lui arracha un petit soupire triste, son beau frère répartissait son temps entre deux activités bien distinctes, le travail et les femmes, au détriment de son fils unique. Aujourd'hui Hermès fêtait son sixième anniversaire et Robert se payait un petit voyage aux Bahamas avec sa conquête du moment, un mannequin russe.

« Hermès ?! » Une pointe de panique perçait à présent dans la sa voix, elle commençait à avoir vraiment peur, la maison était vaste, le danger était partout pour un enfant de six ans dans pareil demeure. Et s'il s'était aventuré au grenier ? S'il avait fait une chute dans les escaliers du personnel ? Si l'un des domestiques avait laissés une porte ouverte ? L'image du petit corps sans vie du garçonnet allongé sur les pavés d'une route s'imprima devant ses yeux, elle frissonna d'horreur...

« HERMÈS ! » Un cri, une vague de soulagement, il était là, bien vivant, assit au fond du dressing de l'entrée, le regard fixé sur la porte du hall. « Hermès ! Qu'est ce que tu fais ici ? Qu'est ce qui t'as pris de te sauver comme ça ? J'ai cru mourir de peur ! » Elle grondait mais le cœur n'y était pas, c'était plus pour la forme que par vraie colère, elle était soulagée de l'avoir retrouvé. Elle ne remarqua les larmes silencieuses du petit garçon qu'en s'accroupissant près de lui. « Hey Bonhomme, qu'est ce qu'il y a ? Ce n'est pas grave de t'être sauver mais la prochaine fois préviens m... »

« Z'est pas za ! Il avait promit ! » Sanglota le petit garçon en blottissant son visage contre la poitrine de Hélène, elle le serra contre lui comprenant immédiatement qui était ce « il ». « Il avait dit qu'il serrait là pour mon anniversaire ! »

La gorge d’Hélène se noua, Robert n'aurait pas du faire pareil promesse, il savait qu'il n'aurait jamais été là pour passer cette journée avec son fils. Elle fit alors la seule chose qu'une mère aurait fait dans pareil moment, elle sécha les larmes de cet enfant qui était presque sien, et s'installa près de lui à même le sol, le serrant dans ses bras. « Je vais l'attendre avec toi d'accord ? »

Mais Robert n'arriva jamais...

[...]

Paris, la Belle Ville, la Ville Lumière, Hermès venait de fêter ses quinze ans, il venait d'entrer au lycée où tout comme au collègue il faisait déjà battre bien des cœurs, mais les filles n'étaient pas vraiment sa préoccupation actuelle. Il accéléra le pas, resserrant les pants de sa veste de créateur autour de lui, il n'aurait pas du se trouver ici, il aurait dû être au lycée en éducation physique et sportive, mais c'était sa seule chance, une chance qu'il guettait depuis trois ans, Henri et Hélène ne seraient pas à la maison si la directrice appelait pour leur signaler son absence, il avait une journée devant lui... Une journée pour faire l'aller-retour entre Montmartre et Saint-Germain-des-Prés et deux autres pour glaner des informations sur sa mère, voir la rencontrée... Il n'avait mit personne au courant de son projet, munie d'une ancienne photo de Beth (sauver des flammes de la colère de Robert par Hélène pour qu'il sache qui était sa mère, à quoi elle ressemblait) il pénétra au Moulin Rouge par l'entrée des artistes, qui n'était pas encore surveillée à cette heure. L'espoir lui tordant douloureusement le ventre. Enfin il allait apprendre à connaître sa mère...

[...]

« Je suis désolée mon petit mais Beth ne travaille plus ici ! »

« Mais je l'ai vu sur les affiches ! » Plaida le jeune homme en tenant de nouveau d'échapper à la main de fer qui tenait son épaule. « C'est elle ! J'en suis sur ! S'il vous plait ! C'est ma mère ! »

« Beth ne travaille plus ici depuis longtemps. » Asséna à nouveau la directrice du Cabaret. « Tu ne devrais pas être ici ! Tu n'es même pas en âge d'entrer dans ce genre d'établissement ! » Elle fit un signe de tête à son gardien, l'homme pesa plus fortement sur son épaule, Hermès lui résista, tendant l'enveloppe qu'il tenait à la main à la tenancière du Cabaret.

« Donnez-la-lui.... Je vous en prie ! » Cria t-il alors que le vigile l'entrainait vers la sortie. « Donnez-la-lui ! »

[...]

Pour la centième fois, ou bien était ce plus, il éteignit la sonnerie de son téléphone, basculant l'appel sur sa messagerie déjà saturée. Il ne baissa même pas les yeux sur son mobile, le regard toujours rivé sur la porte de service, il était là depuis des heures, attenant, l'attendant. Notre Dame sonna trois heures, le son des cloches porté par la brise résonna dans le lointain. Il attendait toujours. Une heure s'écoula, puis une autre, son téléphone sonnait toujours. Il était cinq heures du matin lorsqu'enfin la porte de service s'ouvrit pour la première et dernière fois, il sut tout de suite que c'était elle, Beth, sa mère. Elle tenait à la main une enveloppe, le cœur de son fils fit un bond dans sa poitrine, il allait s'avancer, sortir de l'ombre dans laquelle il se terrait, mais ce qu'elle fit l'en empêcha, le clouant au mur avec force. Sans même y jeter un œil elle jeta l'enveloppe cachetée au sol dans une flaque d'eau croupie. Un taxi se gara devant la sortie du cabaret, elle s'engouffra à l'intérieur... Hermès ne se sentit pas glisser au sol, il réalisa qu'il était tombé lorsque ses mains entrèrent en contact avec le sol, il ne sentit pas le tesson de verre s'enfoncer dans sa paume, sa vue se troubla, il pleurait... Son cœur semblait se déchiré... Comment avait-elle pu ? Comment pouvait-elle... Il ne savait trouver les mots...

« Hermès... » Une voix paniquée, affolée... L'étreinte de deux bras doux et chaud, un parfum de Lila et de Lavande... Hélène.

« Nous l'avons retrouvé... » Une voix grave, chaude, teinté d'un accent britannique indéniable, une odeur plus marqué, bois de santal et Hugo Boss, Henri.

« Je suis là mon chéri... Oh mon dieu il saigne Henri ! » Hélène
« Tout va bien Hermès... Nous allons te ramené à la maison... » Henri.

Leurs paroles lui parvenait dans un tourbillon agité, il était comme déconnecté, il ne ressentait rien, il était comme mort à l'intérieur, il avait si mal, tellement mal. Il sentit que Henri le soulevait du sol, que Hélène le tenait contre elle dans la voiture, il sentit l'odeur familière du cuire lui chatouillé les narines. La main légère d’Hélène lissait ses cheveux comme lorsqu'il était enfant, elle avait toujours été là, quand Robert l'avait oublié le jour de son sixième anniversaire, lorsqu'il avait demandé pourquoi il n'avait pas de maman, lorsqu'il avait été pour la première fois à l'école. Hélène avait toujours été là... Comment l'avaient-ils retrouvé ? Cela resterait toujours un mystère, mais ils étaient là, ils avaient toujours étés là, ils serraient toujours là...

« J'ai besoin de toi... Maman... » Murmura t-il doucement avant de sombrer dans le sommeil.

[...]

« Hermès ! »

Le jeune homme se redressa brusquement, se cognant violemment contre le montant du lit. Merde jura t-il en se massant le crâne d'une main, et en ramenant les draps sur ses reins de l'autre. Oups... C'était ce que l'on appelait une boulette ça. Henri se tenait dans l'embrasure de sa chambre d'étudiant près de la Sorbonne, appartement qu'il partageait avec ses deux cousines depuis le début de ses études, cousines qui étaient parties pour les vacances avec leurs parents... Henri n'aurait pas du se trouver là, et il aurait encore moins du le surprendre en pleine action avec une charmante blonde dans l'appartement dont il payait le loyer. Sa compagne se trémoussa sous les traits gêner de s'être fait ainsi surprendre par un inconnu alors qu'elle chevauchait complètement nu un garçon rencontré la veille dans un bar.

« Hey salut Tonton ! » Lança Hermès d’une voix décontracté en laissait le drap à la jeune femme pour se couvrir, pas vraiment gêner il enfila le boxer qui trainait sur le drap d'un mouvement rapide et assuré.

« In the Kitchen, NOW » Lâcha son oncle en italien avant de se retourner et de refermer la porte derrière lui, les épaules crispées... Oups, grosse boulette. Il n'aurait pas du être aussi insolent. Mais bon ce n'était pas comme si c'était la première fois que cela arrivait.

En quatre ans Hermès avait bien changé, quelques jours après avoir « rencontré » sa mère il était sortie de son apathie, transfiguré, il était toujours aussi joyeux, drôle, mais plus froid, plus distant, moins enclin aux longues discutions, refusant d'aborder le sujet de sa mère. Il avait demandé à son père, comprenez pas là Robert, de ne pas le contacter durant un certain temps, et il s'était mis à sortir, beaucoup, trop. Il avait perdu sa virginité quelques mois après sa « rencontre » avec Beth, avec une danseuse d'un club de la ville, tel père tel fils, depuis il enchainait les aventures, les sorties, l'alcool... Il cherchait l'oublie, il cherchait comment cicatrisé, comment se reconstruire en écumant les clubs de la ville, ses résultats scolaires n'avaient jamais été aussi bon, aussi Henri et Hélène avaient les mains liées. Et bizarrement ses parents avaient acceptés... Chose qu’Hermès n'avait jamais comprit. Cela faisait six mois que cette étrange collocation avait débuté, six mois que chaque soir Hermès ne rentrait jamais seul, six mois qu'il vivait au rythme endiablé de l’Université et des soirée étudiantes. Tout en gardant un œil sur ses cousines.

« Je reviens... » Glissa t-il à sa compagne en lui mordillant l'oreille. « Attends-moi là... Et surtout ne finit pas sans moi. » Lança t-il coquin en enfilant un jean. « Je fais vite. » Il quitta la pièce après avoir passé un tee-shirt et se rendit dans la cuisine où son oncle l'attendait, il savait que le savon serait assez violent. Il toussota pour signaler sa présence. Henri se retourna et jeta sur la table quelque chose.

« Je peux savoir ce que c'est » Demanda t-il en anglais, mauvais signe, lorsqu'il était en colère Henri basculait automatiquement dans sa langue natale. Hermès récupéra le paquet de cigarette sur la table. Une petite barrette de shit tomba du paquet. « De l'herbe ? Hermès à quoi penses-tu ! Mes filles vivent dans cet appartement ! Victoire n'a que 15 ans Bordel ! A quoi penses-tu ?! Hélène et moi t'avons confiés leur sécurité ! Tu devais veiller sur elles ! »

« C'est ce que je fais Henri » Et non plus de papa. « Tu ne m'as jamais précisé que je devais devenir moine pour ça ! » Gronda le jeune homme, énervé que son père est découvert son petit secret.

« Non mais tu t'entends ! Tu es en train de foutre ta vie en l'air Hermès ! Tu deviens comme ton père ! Une fille à droite à gauche, un petit verre, un petit joint ! »

« Ne parle pas de mon père ! Je n'ai pas de père ! » Aboya le jeune homme passant lui aussi en mode anglais.

« Tu fais ça pour elle ? Pour lui prouver qu'elle a bien fait de t'abandonner de partir ? Que tu ne vaux pas qu'elle s'intéresse à toi ! C'est stupide Hermès ! Et tu le sais ! Tu es quelqu'un de bien, ne gâche pas tout pour cette femme ! »

Le poing de Hermès sembla animé d'une vie propre, il entra en contact avec la mâchoire de l'homme qu'il avait élevé dans un craquement horrible une vive douleur se propagea dans toute sa main, Henri se retrouva étendu sur le sol. Hermès le regardait effrayé par ce qu'il venait de faire. Sa réaction avait été si disproportionné... Le paquet de cigarette et la barrette d'herbe tombèrent à leur tour sur le sol.

« Oh mon dieu qu'est ce que j'ai fais... Henri ! »L'homme qu'il considérait comme son père se relevait déjà, sa massant la mâchoire, Hermès recula d'un pas, effrayé parce qu'il venait de faire, par le manque de respect flagrant dont il venait de faire preuve. Il avait perdu toute ses valeurs, il s'était perdu, il était devenu un autre en quatre ans, bafouant le code de moral de leur famille. Son père s'approcha de lui en douceur. Il posa sa main sur son épaule, le jeune homme leva vers lui des yeux perdus, tourmenté. « J'ai besoin d'aide... »

Quelques minutes plus tard Hermès revient dans la chambre à couché, la jeune femme l'attendait, nue sur les draps. Mais elle ne s'attendait surement pas à un tel comportement. Hermès ramassa ses affaires et jeta sur le lit.

« Habille toi et casses toi... Et emmène ta merde avec toi ! » Ajouta t-il en balançant sur le lit la barrette d'herbe. « Je ne veux plus jamais te revoir... »

A présent il allait pouvoir avancer.

[...]

« Hermès c’est à toi »

Les yeux rivés sur ses mains le jeune homme se redresse et prit place sur la chaise au centre de la pièce. Il n’avait plus rien du jeune homme sur de lui et nonchalant qui avait quitté la fac de médecine pour les vacances d’été. C’était le marché qu’il avait passé avec ses parents, il terminait sa première année et venait ensuite ici, durant ce laps de temps c’était Henri qui contrôlait sa consommation. Comme tous les drogués Hermès avait pensé qu’il contrôlait sa dépendance, une semaine ici lui avait prouver qu’il se trompait, au bout de trois jours il avait fait une crise de manque, arrêter drogue et alcool en même temps n’était pas chose facile. Il souffrait de manque mais il savait que c’était un mal nécessaire, il avait sombré, à présent il devait se relever. Et la première étape était de reconnaître qu’il avait un problème devant ses « parents ».

« Je m’appel Hermès, j’ai dix huit ans et je suis toxicomane. »

[...]

Ce centre de cure avait changé la vie de Hermès de façon radicale. C'était entre ses murs qu'il avait comprit qu'il désirait aider les jeunes qui comme lui s'étaient égarés, de retour dans la capitale il avait orienté sa deuxième année de médecin vers la psychothérapie. Il voulait aider les autres. Il voulait exorciser ses propres démons. Comme beaucoup d'étudiants en psycho Hermès savait qu'il fallait exorciser ses propres fantomes au sein d'une thérapie avant de devenir un véritable psychologue... Il fit la connaissance de celle qu'il deviendrait sa femme ainsi, elle était son médecin. Il avait alors vingt et un an.

[...]

Deux mois, le traitement durait deux mois, deux mois durant lesquels il ne pouvait exercé sans qu'elle lui ait donné son aval. Elle. Andréa Callaghan, Docteur es Psychologie, 24 ans. Ils avaient explorés son passé, son présent, ses projets. Tout. Pourtant elle ne lui avait toujours pas délivré son aval pour entamer sa nouvelle carrière.

« Pourquoi ? Je suis prêt !
- Tu t’estimes prêt Hermès, moi pas, c’est là tout le problème ! Hermès... » La jeune femme soupira, passa une main dans ses cheveux pour dégager les traits fin de son visage. « En deux mois tu as beaucoup parlé. De tes sœurs, de ton père adoptif et de ta mère adoptive, tu m'as même parlé de ton chien et de ta désintox, du sexe, de la drogue, de tes conquêtes, même moi…
- Ma vie, alors où est le problème ? »
- Te rends tu compte que deux prénoms manquent sur cette liste ?
- Non, tu connais ma vie dans ses moindres détails. » Agacé il se leva pour faire les cents pas dans le bureau.
« Robert, Beth, tes parents ?
-C’est ce que j’ai dis tu connais exactement ce qui compose ma vie, mon cercle, ma famille. »
« Hermès, c'est du déni…
- Il n’y a rien à dire Andréa, ils m’ont abandonnés, fin de l’histoire. »
« Non ce n’est pas finis, Hermès si nous ne parlons pas de ça je ne donnerais pas mon aval pour que tu sois lâché sur le terrain.…
- Qui te dis que j’en ai envie… ? Si ca se trouve je ne veux qu'une chose ... Rester dans ce bureau seul avec vous... DOCTEUR. » Lança t-il charmeur pour noyer le poisson. Elle sourit. Ils étaient devenus amis au fil des séances. Rien que des amis. Se rappela t-elle mentalement. Il restait un patient.

[…]

« Reste… Reste avec moi » Elle posa ses lèvres avec tant de douceur sur les siennes qu’il ne n’eut pas la force de se séparer d’elle. On ne mêlait pas travail et sentiments. Il le savait. Elle était vulnérable. Elle était venue lui demander de l'aide sur un patient. Ils ne s'étaient pas revus depuis l'assermentation d'Hermès un an plus tôt. Andréa. Cette femme qui connaissait tout de lui, jusqu'à l'histoire même de sa naissance. Elle avait finit par le percer à jour et tout de suite après il avait fuit. La femme dont il était tombé amoureux. Il était amoureux. Il était psychologue, elle était psychologue, ca ne marcherait jamais entre eux ils liraient dans la tete de l'autre constamment. Mais... Quel mal y avait-il à l’aimer ? Il se laissa entraîner dans ce divan qu'il avait installé dans ce cabinet qu'il partageait avec un médecin généraliste et un psychiatre. Quel mal y avait-il ?

[…]

« Des vacances ? » Elle releva la tête de ses dossiers, surprise. Il venait tout juste de revenir de sa garde à l'hôpital, et avait lancé cette idée comme on lance une phrase du genre, il fait beau aujourd’hui non ?
« Australie. Je voulais te faire la surprise pour ton anniversaire. » Lui annonça t-il tout sourire.
« Je... Il faut que … »
« Pas de mais ! Nous nous sommes mariés il y a plus d'un an. Je me suis arrangé avec ta secrétaire, elle a décalé tes rendez vous d'une semaine. Pas de mais ! On part en vacance. » Se penchant au dessus d’elle dans le lit il l’embrassa passionnément et elle répondit à ce baiser, nouant ses bras autour de sa nuque.

Quand aurait-elle le courage de lui avouer ?

[…]

Le décollage venait juste de se terminer lorsqu’elle se tourna vers lui le visage pâle et fermé. Il fallait qu’elle le lui dise. Maintenant. Il le fallait, elle ne pouvait plus continuer à lui mentir ainsi. C’était au dessus de ses forces. Il fallait qu’elle le lui dise. Elle l’aimait, elle l’aimait, ce n'était pas prévu, il n'en avait jamais discuter. Mais, il devait le faire. Il le fallait. Parce qu'elle l'aimait, qu'elle ne voulait pas le prévoir. Alors il le fallait.

[…]

« Je… Tu es … QUOI ?! … Non, ce n’est pas vrai ? C'est vrai ?! » Elle était incapable de lire dans ses yeux, elle évitait d'ailleurs son regard en malmenant son alliance autour de son annulaire. « Mais... C'est formidable ! Je vais ... Nous allons être parent ? Dréa je t'aime... Mon dieu que je t'aime ! » Fébrile il l'attira contre lui pour la faire tournoyer dans le minuscule espace de détente dans le Boeing. Elle se mit à rire et à pleurer en même temps, tellement soulager qu'il ne lui dise pas qu'ils étaient trop jeunes, trops occupés. Cet enfant elle le voulait, parce qu'il était de lui. Elle allait avoir vingt six ans, lui à peine vingt trois. Il voulait être papa. Elle était si heureuse. Tellement heureuse. « JE VAIS ETRE PAPA ! » Cria t-il à la cantonnade le visage enfouit dans le cou de sa femme. Elle rit plus fort encore lorsque des applaudissement retentirent autour d'eux. Heureux. Parfaitement heureux. « Quand bien même tu m'enverras à quatre heure du matin chercher une pizza anchoix annanas ça ne changera rien à cela. Je suis aussi heureux qu'on peut l'être ! Depuis quand le sais-tu ? Combien de semaines ? Et l'accouchement pour quand est-il ? » Tant de questions qui firent rire un peu plus la blondinette.

[…]

« Monsieur Derkitch ? » Hermès souriant se tourna vers le médecin qui venait d'enter dans la pièce, entouré de sa famille il attendait fébrilement la venue de ce dernier qui leur annoncerait la naissance de sa petite fille. Elle s'appellerait Mélanie, elle pèserait environ trois kilos. Mais ce qu'il lu dans les yeux du médecin lui glaça le sang. Il porta machinalement la main à son alliance. « Vous devriez vous asseoir Monsieur. »
« Non... Non... Non non... » Marmonna t-il en secouant la tête. « Je suis sure qu'elles vont bien... Andréa me fait une blague... Non... » Déni.
« Rupture du placenta... Utérus déchiré... Hémorragie... Nous n'avons rien pu faire... Mortes.... »
« NON !!! »

[…]

JUILLET

[…]

AOUT

[…]

SEPTEMBRE

[…]

OCTOBRE

[…]

C’est comme si un trou énorme avait été creusé dans ma poitrine. Je n’arrive plus à respirer sans ressentir cette douleur. Ma seule chance ? Le sommeil. Mais dormir m’est refusé. Je ne suis plus que l’ombre de l’homme que j’ai été. Ce trou dans ma poitrine, ce vide dans mon âme, correspondent à ce qui m’a été arraché. Ma femme, ma fille, ma vie… Aujourd’hui même la présence de mes parents m'est douloureuse car il me rappelle ce que j’ai perdu, ma famille, celle que je construisais. Se reconstruire, avancer. C'est ce qu'elle aurait voulut. J'ai besoin d'un nouvel élan. D'un air nouveau. Pour survivre. La Corse, on m'a proposé ce boulot dans un centre pour jeunes... Oui... Ca semble être une bonne idée.

(c) crédit _ red filters

PSEUDO & PRENOM ♦ Pow mais Pauline c'est mon nom de baptème ^^ ÂGE ♦ 20 ans et encore toutes mes dents ! AVATAR ♦ Robert Pattinson OU AVEZ-VOUS TROUVÉ LE FORUM ? ♦ Sur PRD mais je connaissais l'ancienne version VOTRE AVIS A SON SUJET ♦ J'adore le concept PRÉSENCE SUR LE FORUM ♦ 5 jours sur 7 UN DERNIER MOT ♦ Je vous aime déjà xD

Robert & le pseudo.

BIENVENUE.