♦ Je m'appelle Abigail Connor mais l'on me surnomme plus fréquemment Abby ou Vi. Je suis née le 22 septembre à Londres. Aujourd'hui , je suis âgée de 17 ans et j'étudie au lycée et je travail dans le mannequinat. Je suis célibataire et je fais partis des fillettes.
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QUELLE AMBIANCE Y-A-T-IL A LA MAISON ? — L’ambiance est plutôt électrique. Entre mon frère et moi tout va pour le mieux, mais quand il s’agit des parents ce n’est pas la joie. QUE PENSES-TU DE TES PARENTS ? — Mes parents sont riches et ils le montrent. Ils sont superficiels et veulent que mon frère et moi soyons comme eux. Pour cette raison, je leur en veux. Je n’ai jamais voulu de tout ce strass et de ces paillettes, mais avec eux, je n’ai pas pu faire autrement. ET DE LEUR FAMEUSE IDÉE DE THÉRAPIE ? — Une idée absurde. Ce n’est pas parce que je n’accepte pas leurs choix pour moi que je dois avoir besoin de ça.
QUELLE FUT TA PREMIÈRE RÉACTION EN ARRIVANT SUR LE CAMP ? — J’ai pensé que j’allais être un bon moment sans mon frère, rien de plus, rien de moins. Etre ici ou pas, je m’en contre-fiche. AS-TU DES REVENDICATIONS ? — Laissez mon frère s’occuper de moi, je vous assure que je reviendrais dans le droit chemin. ES-TU PRÊT POUR L'AVENTURE ? — Absolument, du moment qu’il est là.
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♣« C'EST TOUTE UNE HISTOIRE »
« PREDESTINEE A UNE VIE DE GLOIRE ET DE PAILLETTES »
Je m’appelle Abigail Violet Connor et je suis née de parents célèbres. Mon père, anglais, est connu dans le monde pour être un grand homme d’affaire. Il est à la tête d’une grande chaine de fabrique de jean et il passe le plus clair de son temps à travailler. Ma mère, française, était un mannequin respectée dans le monde des podiums et des magasines. Avant moi, il y avait un homme, celui que je respecte le plus, mon grand frère Gabriel. Nous avons cinq ans d’écart et pourtant nous nous entendons à merveille. Notre relation est fusionnelle et lorsque l’on nous voit ensemble, certains pensent que nous sommes en couple. Détrompez-vous, il n’y a pas d’inceste dans notre histoire. Nous nous aimons, en tant que frère et sœur.
Depuis ma plus tendre enfance j’ai été bercée dans le luxe et je dormais souvent sur les plateaux des shootings auxquels ma mère participait plus jeune. Très tôt elle fit en sorte que je marche dans ses pas. Au départ, j’étais ravie, étant une petite fille naïve et joviale, j’acceptais volontiers de prendre la pause pour les photographes, pour le plus grand bonheur de ma mère. Puis les années ont passé et ce travail commençait à m’ennuyer. Je ne suis pas ma mère et je ne rêve pas de strass et de paillettes comme elle.
Lorsque l’on a des parents comme les miens, il faut s’attendre à bouger souvent. C’est donc tout naturellement que nous n’avons cessé de déménager. Pas plus de deux mois au même endroit. Paris, Milan, Londres, Sidney, New York, Rio, Moscou, Tokyo, et j’en passe. Mon frère et moi n’avions pas le temps de se faire d’amis, c’est pour cette raison que nous restons la plupart du temps ensemble. Nous ne pouvions compter que l’un sur l’autre et c’est ce qui nous a soudé.
« TU N’ES PAS DIGNE DE CETTE FAMILLE »
C’était un soir de juillet. Nous habitions déjà à Paris. Il était trois heures du matin et le couvre feu accordé par mes parents était déjà dépassé de cinq heures. Je tentais de mettre la clé dans le trou de la serrure lorsque la porte s’ouvrit d’un seul coup. Je me relevais en sursaut et manquais de tomber dans les escaliers qui montaient à la porte d’entrée. Mon père était là, grand, les traits du visage tirés par la colère. Derrière lui se trouvait ma mère, encore inquiète. Sans un mot, mon père se tourna légèrement pour m’intimer d’entrer immédiatement. Je m’exécutais et partie directement dans ma chambre pour dormir. Plus tard dans la matinée, vers onze heures, je me levais avec un mal de crâne pas possible. J’enfilais un pantalon et descendais les escaliers pour rejoindre la cuisine. J’ouvrais le réfrigérateur et attrapais la bouteille de lait. Lorsque je refermais la porte, mes parents entraient dans la pièce. Ils s’installèrent autour de la table et attendirent que je m’installe à mon tour. Je prenais donc tout mon temps pour préparer mon petit déjeuné jusqu’à ce que mon père se racle la gorge. Je les rejoignais donc à table et attendais qu’ils commencent. Ma mère me regardait avec les larmes aux yeux, alors que mon père restait impassible, mais une fois qu’il commença à parler, je sentais la colère dans sa voix. « Je peux savoir ce qu’il s’est passé cette nuit ? » Je baissais la tête, prenais une cuillère de céréales dans ma bouche et la mâchais lentement. Mon père continua, comprenant que je ne répondrais pas autre chose que « je n’ai pas vu l’heure. ». « Tu n’es pas digne de cette famille. » me lança-t-il. Je relevais la tête de mon bol et le regardais droit dans les yeux. Comment avait-il pu dire une chose pareille ? Je basculais mon regard vers ma mère qui abaissa de suite le sien. Je retournais donc à mon père, avalais ma bouchée. « Je peux savoir ce qui te faire dire ça ? » sur ces mots, mon père me fusilla du regard, comment sa petite fille autrefois si douce pouvait-elle oser lui répondre ? « Tu désobéis constamment. Tu deviens l’une de ces gamines sans cervelle que l’on voit dans les séries débiles que tu regardes chaque jour. De plus, je n’ai pas à me justifier pour mes paroles, c’est à toi de faire attention à tes actes. » Le ton montait au fur et à mesure qu’il parlait et mes poings se serraient sur la table. « Dorénavant jeune fille, tu ne vivras plus sous ce toit. » il glissa un prospectus jusqu’à moi. J’y jetais un bref coup d’œil et me relevais d’un bond en tapant du poing sur la table. « Vous ne pouvez pas faire ça ! » les larmes montaient et mon père se levait face à moi. « Nous avons tous les droits te concernant, je te rappelle que tu es encore mineure. » il prononçait ces mots avec tellement d’aisance que j’aurais cru être en face d’un inconnu. Je me tournais vers ma mère, cherchant un quelconque soutien. « Maman ! Mais dit quelque chose ! » Elle ne daigna même pas me regarder. C’est alors qu’une porte claqua dans la maison, quelqu’un déboula dans les escaliers. Mes parents et moi tournions la tête vers l’entrée de la cuisine et mon frère se fit voir. « Que se passe-t-il ? » En le voyant arriver je ne pu retenir mes larmes. J’enfouissais ma tête dans mes mains. « Ne te mêle pas de ça. C’est entre ta sœur et nous. » C’est à cet instant que je compris que toute ma vie allait basculer.
« ENSEMBLE QUOI QU’IL ARRIVE »
Le grand départ avait sonné. J’étais à l’aéroport, accompagné de mes parents bien entendu, et je cherchais mon frère partout. Aucune trace de lui, je baissais la tête, attristée. Je demandais à aller aux toilettes, ce que je fis. Quand j’en ressorti je découvrais de nouvelles valises autour de mes parents et une voix plus que familière se fit entendre. Je relevais la tête et découvrait mon frère. « Abigail, il est temps d’y aller » m’ordonna mon frère d’un ton sec et doux à la fois. Il avait ce je ne sais quoi dans la voix qui me permettait de comprendre que ses paroles n’étaient pas faites pour me blesser. Il faisait ça pour défier les parents, c’était ce que je pensais. Il leur montrait qu’il était plus capable qu’eux de m’élever correctement et que s’ils n’avaient pas été comme ils l’ont été durant notre enfance nous n’aurions jamais eu à défier leur autorité. Toujours est-il que nous partions. Avant de franchir le dernier pas qui ferait que je ne reverrais plus mes parents je retournais une dernière fois la tête vers ma mère. Son visage avait l’air triste et effrayée, mais après tout, si elle n’était pas d’accord avec cette décision elle n’avait qu’une chose à faire ; tenir tête à notre père. C’est alors que nous disparaissions, Gabriel et moi, pour une toute nouvelle vie.
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(c) crédit _ ice's dust
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Dernière édition par Abigail V. Connor le Lun 12 Juil - 22:42, édité 9 fois
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