Remember me ♥ Jules & Jenezyah

« J’ai besoin de toi Jules… J’ai besoin de toi !! » Criais-je dans mon sommeil, je me relève dégoulinant de sueur, mon cœur bat plus vite et j’ai l’impression de perdre pied. Encore et toujours ce fichu rêve qui me hante toutes les nuits, je me relaisse tomber sur mon coussin et soupire, je commence à en avoir moi, ça fait à peine un ou deux jours, la notion du temps m’est complètement inconnue ici, j’ai l’impression que ça fait une éternité et en plus avec ses cauchemars à chaque fois, mes nuits se font plus difficiles et le matin je ressemble à un zombie. De plus, j’ai la nausée tout le temps et le moindre petit effort me donne le tournis. Je fixe le plafond, une tâche assez étrange est sûrement incrustée dans ce fichu plafond et c’est vraiment chelou parce que la forme donne juste envie de se tirait en courant !! Je me lève du lit, enfile un pull parce que avec juste mon short et mon tee-shirt j’allais vraiment avoir froid et franchement je n’étais pas prête à être malade vu ce qu’il y avait déjà dans mon ventre. Je marche sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller mes colocataires et me dirige doucement vers la porte, l’ouvrant et la refermant immédiatement derrière moi. J’allume l’interrupteur et me concentre sur le couloir parce que même si je venais de me réveiller en sursaut, j’avais une de ses têtes dans le cul assez horrible. Attrapant mon téléphone dans la poche de mon pull, j’essaye de capter un peu de réseau, mais rien… Nada… Niete… Que dal !! La mort quoi !! Qui avait encore eu la bonne idée de nous envoyer ici ? Ah oui ! Mes parents, mes tendres et chères parents, ses personnes si compréhensible envers ma personne et celle de ma sœur, ce qui nous connaisse sur les bouts des doigts et affronteraient toute les tempêtes pour nous sauver !! Foutaise, ils sont rien pour moi, ils sont comme des inconnus, celle qui a été le plus proche pour moi c’est ma nounou et quand je vous dis la plus proche c’est que je l’appelais même « maman » de temps en temps, alors vous voyez le scénario de fou !! Je descends les quelques escaliers qui me sépare encore de la salle assez neutre de cette grange, parce que bon ce n’est pas un palace alors j’appelle ça « grange » parce que c’est typiquement campagnard !! J’entre dans la salle où règne un silence de mort et m’installe près de la fenêtre, rabattant mes jambes contre mon torse, je pose ma tête sur le dessus de mes genoux, laissant mon regard se perdre dans les ténèbres que caractérisent la nuit. La corse alias l’île de beauté… Pourquoi lui avoir donné ce surnom si on ne peut même pas profiter de la mer et des jolis garçons en maillot de bain, sérieux si je peux même pas mater quelques choses alors à quoi ça sert d’être ici, je pense plus à mon ventre qu’à m’amuser et c’est assez angoissant !! J’ouvre légèrement la fenêtre, j’ai besoin d’air pour respirer parce que je me sens un peu oppresser dans mes affaires. Je relève mes cheveux dans une queue de cheval et scrute l’horizon à la recherche d’aventure, parce que pour l’instant à part traire les vaches et ramasser le blé, y a vraiment rien de bien palpitant à faire… Malheureusement, un petit bruit dans la pièce retient mon attention, je tourne le regard un peu, anxieuse et me lève tâtant de la main le sol à la recherche de quelques choses de dure ou d’assez lourd pour assommer la personne qui serait dans la pièce avec moi… Bon je n’ai pas envie de la tuer cette personne, où peut-être CES personnes !! Je déteste cet endroit, je déteste cet endroit !! Par pitié je ne veux pas mourir… Alors comme une grande pas doué je lâche une phrase. « Il y a quelqu’un. » Bien, très bien sérieux si je voulais être encore plus discrète j’aurais même pu la crier la phrase, mais qu’est ce qui c’est passé dans mon cerveau pour que je sorte une phrase pareil, maintenant si la personne pensait être seule c’est moi et peut-être que c’est un beau gosse et il va fuir parce qu’il va croire qu’il y a une psychopathe seule dans le noir entrain de se souvenir d’un passé merdique, parce que franchement plus merdique que le mien ça n’existe pas. J’avance toujours à petit pas m’octroyant de petite pause quand même… Mais doué comme je suis, de toute façon si personne n’a compris que j’étais maladroite alors c’est qu’ils sont tous aveugles !! Je prends les pieds dans le tapis, et fais un roulé boulé par terre, protégeant tant bien que mal mon ventre… Et merde !! Je reste là allonger sur le sol, ma main posait sur mon ventre en priant le seigneur de ne rien faire à cette petite chose dans mon ventre parce que franchement ce n’est pas elle qui a décidé de venir dans mon ventre et d’avoir une future mère aussi chaotique !! « Putain.. » soufflais-je.. Maintenant si la personne qui est là depuis tout à l’heure voudrait bien se manifester se serait pas de refus parce que j’ai vraiment besoin d’aide là !!

Il devait être quatre ou cinq heures du matin. Une heure parfaite pour se réveiller. C’est certains. Jules ouvrit les yeux et regarda pendant plusieurs minutes le plafond. Le plafond blanchâtre de cette chambre dans laquelle il devait séjourner durant une période indéterminée. Il n’arrivait pas à trouver le sommeil et ceci depuis qu’il avait mit les pieds ici. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il avait beaucoup trop de chose à penser pour pouvoir dormir. Pourquoi est-ce que ces chers et tendres parents l’avaient envoyé ici ? Alors qu’il était censé, comme ses sœurs, être majeurs et vaccinés. Certes il habitait encore chez eux mais c’était provisoire. Oui, il avait eut la brève idée pendant l’espace de quelques minutes de trouver un appartement pour Emma et lui. Mais cette dernière trouva le moyen de tout foirer, comme d’habitude. Elle était partie et lui n’avait plus qu’à en subir les conséquences. Elle voulait partir ? Très bien alors qu’elle parte. En effet, son égo parfois surdimensionné avait prit le dessus sur l’amour qu’il pouvait lui porter à sa femme. Oui sa femme, c’est ce qu’elle était. À se demander s’ils étaient encore réellement un couple. Tout partait dans tous les sens et cela depuis le jour de leur mariage. Et si Emma savait que Jules avait hésité avant de dire le fatidique « oui » devant le maire de la ville. Oui il avait hésité, pour la simple et bonne raison que son ex, Jenezyah était ressorti de nulle part lors de son mariage. Oui oui, c’était lui qui avait mit un terme à leur relation et qui était parti sans vraiment d’explication convaincante mais figurez-vous qu’il en était réellement amoureux. A une époque. Lointaine certes mais quand même. Mais il avait finit par se résigner et prononcer les mots fatidique, choisissant Emma. C’était ainsi qu’il n’avait plus revu Jenezyah pendant très longtemps. Il faut dire que tout ceci était quelque peu bancale et n’avait plus vraiment d’intérêt. Et qui aurait pu croire que presque un an et demi plus tard, Jules et Jenezyah allaient se trouver dans le même stupide camp pour des familles qui sont assez idiotes pour se laisser entrainer là-dedans. M’enfin bref, ils allaient forcement finir par se croiser car bien qu’il y ait de nombreuses familles, l’endroit n’était pas si grand que ça et puis cette thérapie avait pour but de crever l’abcès pour régler les problèmes non ? Alors il allait falloir le faire. Jules, allongé dans son lit, le regard presque vide tenait comme à son habitude, une cigarette dans la main, la faisant glisser entre chacun de ses doigts. Il ne savait plus vraiment où il en était et surtout où en était son couple. Il avait beau jouer les mecs détaché, qui n’était absolument pas touché par cette situation mais il l’était bel et bien et plus les jours passaient et plus ça empirait. Puis qu’en fait, ici, toutes les personnes qu’il ne devrait pas voir pour la survie de son mariage étaient là. Swann la petite sœur pas si sainte que ça d’Emma mais aussi et surtout Jenezyah, qui avait toujours représenté un danger pour son couple. Après tout, il l’avait quand même embrassé le jour de son mariage. Ca n’est pas rien. Jules soupira puis finit par se passa la main dans la poche de son jean pour prendre son alliance. Ces derniers temps, il s’attachait vraiment à cet objet. Comme si cette bague allait être la clé de tout. La remettre ? L’enlever définitivement ? Telle était la question. Cependant lorsqu’il glissa sa main dans sa poche, celle-ci n’y était plus. « Oh put*n ! » s’écria-t-il alors prit d’une panique plutôt stupéfiante. Il se leva et retourna toute la chambre, de font en comble. Il marmonnait quelques paroles tout en ne se préoccupant pas une seconde qu’il était en train de réveillé ces deux débiles de colocataires. « Putin mais où est-ce qu’elle est ! » dit-il une nouvelle fois comme si quelqu’un allait bien pouvoir lui répondre. En réalité tout le monde s’en contrefichait de son anneau à la con, il n’avait qu’à pas le perdre, un point c’est tout. Et puis s’il ne l’avait pas enlevé aussi, on n’en serait pas là. Si Emma pouvait le voir dans ce moment de panique extrême à cause de la perte de cette bague elle en serait peut-être presque flattée que leur mariage l’importe autant. Après avoir fouillé toute la chambre, il s’arrêta et lâcha un long et interminable soupire, se répétant dans la tête la même question : ‘Où est-ce que tu l’as vu pour la dernière fois’. C’était bien marrant comme question ça. On se la posait toujours, mais si on avait la réponse et bien on ne perdrait pas grand-chose. Il se leva et sorti de la chambre en claquant la porte. A la suite de cela il entendit quelque grognements de ses colocataires mais n’en prit pas compte. Tant pis pour eux. Il marcha d’un pas rapide vers cette salle où il avait passé la soirée en compagnie de ses deux sœurs la vieille au soir. C’était le dernier endroit où il avait été, c’était simplement son dernier espoir de retrouver son alliance. Arrivée dans la salle, la pièce était complètement plongée dans le noir et allez savoir pourquoi mais le jeune homme ne prit pas la peine d’allumer la lumière. Il ne se rua pas terre cherchant si elle pouvait être là. Il passa ses mains sur les canapés. Rien. Il soupira. Alors qu’il s’apprêtait à partir de la salle pour ne rien avoir trouvé, il entendit quelqu’un. Lui qui pensait se trouver seul, la personne présente avait du bien se marrer en le voyant à quatre pâtes par terre en très de chercher une stupide bague. « Il y a quelqu’un ? » fit alors une petite voix. Une voix féminine. Jules ne répondit pas. Allez savoir pourquoi d’ailleurs. La voix lui paraissait si familière qu’il en resta bouche bée et attendit quelque seconde, regardant dans le vide. Il s’apprêtait à partir sans dire un mot – oui oui ça n’est pas la personne la plus poli qu’il soit, mais après tout il avait une bague à chercher – mais la personne qui se trouvait à quelque mètre de lui dégringola sur le sol en se prenant le tapis et autre connerie d’objet de cette pièce. Jules écarquilla les yeux et cette fois se dirigea rapidement vers l’interrupteur pour éclairer la pièce. Il se tourna alors vers cette personne, recroquevillée sur elle-même, en position fœtale. Surprise. Jenezyah. Il y avait quoi, une chance sur un million que se soit elle et il avait fallut qu’elle soit là, tombée, en mauvaise posture. Reflexe de grand frère protecteur, Jules se rua vers la jeune pour voir si elle allait bien, il l’aida à s’assoir alors en prenant le visage de la jeune femme dans ses mains. « Est-ce que ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ? » Demanda-t-il alors en dégageant une mèche de cheveux de la jeune femme. Puis il reprit alors : « Qu’est-ce que tu fais là toute seule à cette heure et dans le noir ? » demanda-t-il alors en fronçant les sourcils. Et bien oui, ça n’était pas vraiment prudent. Enfin Jenezyah et la prudence, ça n’avait jamais été ça.

Viva Corsica !! Quand, j’entends cette phrase a la télé j’avais déjà envie de rire, mais alors là je me gênerais plus franchement, la Corse c’est vraiment l’enfer, il fait chaud – même la nuit – il y a 90% de la population qui sont vieux et sur le point de mourir et nous on est là à faire les cons pour une thérapie qui je vous l’assure ne sert pas à grand-chose. Franchement, le seul souci dans ma vie c’est ce gosse qui grandit dans mon ventre, mon copain qui n’assume en aucun cas son rôle de père, le fait que mon ex soit de nouveau là et que ma meilleure amie aussi à croire que les parents du monde entier ce sont donnés le mot pour nous envoyer dans ce trou paumé. Bon… Revenons en à nos moutons, après m’être étalé la tête la première par terre, la lumière fit son apparition, ce qui m’éblouis légèrement provocant un plissement des yeux égales à des chinois. Mes yeux mirent un petit bout de temps avant de s’adapter à cette source de lumière, mais quand ce fut le cas, je pus voir qui était mon charmant compagnon, qui me faisait peur depuis cinq bonnes minutes. Mais là je vous jure que j’aurais préféré rester dans le noir, perdu dans les profondeurs des ténèbres se seraient déjà mieux que maintenant !! Jules était là devant moi ses mains posaient de chaque côté de mon visage comme un justicier, une mine surprise et inquiète à la fois se dessinait sur son visage. Que faisait-il ici ? Je veux dans cette pièce, parce que je savais pertinemment, que ses parents l’avaient envoyé ici avec ses sœurs pour je ne sais quoi après tout, mais ça ne me regardais pas !! Je l’avais aperçu vite fais c’est vrai, mais il était si proche de moi là, que mon cœur se mit à battre un peu plus rapidement, comme s’il allait claquer dans l’instant qui suit. Je reste de marbre, comme si mon cerveau n’était plus dans la pièce, je repartais dans mon passé, dans le notre plutôt et ça me faisais mal, je mordis violemment ma lèvre pour ne pas pleurait encore et ouvrit de nouveau les yeux directement sur son visage. Il me posa une question des plus anodines, mais il me parlait c’était déjà ça. « Est-ce que ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ? » J’étais encore trop sous le choc de la chute et du fait qu’il soit en face de moi, pour sortir quelque chose de ma bouche. J’inspectais mon corps, testant un peu la machine, les jambes c’est bon !! les bras la même. Sûrement des bleus demain matin, mais rien de bien grave. Quand il replaça une mèche derrière mon oreille, je ferme doucement les yeux. Oh oui il m’avait manqué depuis tout ce temps, j’inspectais sa main discrètement, mais aucune bague juste la marque qui avait dû se former durant toutes ses années. Je dégage doucement mon visage de ses mains, en essayant de me relever avec prudence et plongeais peu à peu mon regard dans le sien, un sourire se forma sur mon visage. « Je vais très bien. Et tout à l’air de fonctionner correctement, alors il n’y a pas de soucis à se faire. » Machinalement, je pose une main sur son épaule comme pour le rassurer et dépose mes fesses sur le canapé de la pièce. Il me regarde un peu étrangement, mais à prés tout nos regards se sont croisés pour la dernière fois le jour de son mariage, alors oui ça fait bien longtemps qu’on ne sait pas vu et c’est vraiment dure de faire comme si tout aller bien dans le meilleur des mondes !! Mais, une question me tritura l’esprit que pouvait-il bien faire là à une heure pareil, alors que franchement le réconfort de notre lien et le seul soutien qu’on a dans cette grande pourrie. « Qu’est-ce que tu fais là toute seule à cette heure et dans le noir ? » Ah !! Bah apparemment il se posait exactement la même question, mais après tout ce n’est pas moi qui été accroupis par terre depuis tout à l’heure à la recherche de quelque chose, ce qui était très ridicule, mais bon je garderais pour moi cette réflexion. Par contre son ton me déplu fortement, son froncement des sourcils était tout sauf plaisant, alors je soupirais en levant les yeux au ciel et me mis face à lui, posant le bout de mon index sur son torse comme pour le pousser rien qu’avec la force de mon petit doigt, mais vous avez bien compris que ça rendait ridicule surtout venant de ma part. « Déjà je pourrais te poser la même question, et une fille n’a pas le droit de se lever en paix alors qu’elle… Qu’elle… » Je ne pouvais pas lui parler de mes cauchemars, vu qu’il était le sujet facteur de ceux-ci, elle joua avec ses doigts cherchant un mensonge potable et qui face vrai après tout. Euh… Surtout pas le faite que je sois enceinte, j’aurais le droit à encore un million de question qui serait toute gênante surtout pour ma part. Hm.. Pas le fait que ma meilleure amie soit amoureuse de lui, vu qu’il n’est pas au courant et qu’il ne le sera jamais où moins je l’espérais et pas de mon copain parce que… Mais si, mon copain est la meilleure des solutions vu qu’il est bien marié, faut lui faire voir que je ne souffre plus de la situation. « Qu’elle se pose un million de question sur son ménage. » Si j’avais la chance d’être seule, j’aurais fais une dans de la joie pour mentir aussi bien dans ses moments de faiblesses. Rooo et puis YES !! Bon bien évidement, il a été crié au plus profond de moi et heureusement parce qu’autrement il se serait soit foutu de moi, soit il aurait relevé un sourcil comme dans les dessins animés quand les personnages restent totalement perplexe face à la situation. Oui je sais je suis partie super loin là, mais en fait je sais pas trop quoi dire, alors je pourrais partir dans un monologue super ennuyant comme dans les pièces de théâtre les plus tragique.. Mais pas envie !! Je grimaçais légèrement et me concentrais de nouveau sur Jules, sur son visage, mémorisant les courbes de sa bouche, la couleur de ses yeux comme si c’était la première fois que je le voyais en face de moi. Et puis, une question me vint étrangement, était-elle à posée franchement je m’en fichais bien pas mal. « Et toi alors ? Ou est Mme Duchesne » J’avalais difficilement ma salive après mon ultimatum et puis le « Mme Duchesne » se brisa un peu dans le son de ma voix, il allait tout de suite comprendre que je n’étais pas sérieuse et que je ne voulais absolument pas parler de son bonheur, pas besoin d’être éclaboussé par tant de mièvrerie en une seule nuit.